Attentat à la bombe devant une école de filles à Kaboul alors que l’OTAN et les USA commencent le retrait de leurs troupes

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Samedi 8 mai, un attentat à la bombe a eu lieu devant une école pour fille de Kaboul, en Afghanistan.

Trois explosions consécutives, dont l’une viendrait peut-être d’une voiture piégée, ont ciblé les élèves du lycée Sayed Ul-Shuhada, qui se situe dans un quartier à majorité chiite hazara. Les victimes sont principalement des femmes. On déplore également au moins 150 blessés.

L’attaque n’a pour le moment pas été revendiquée, mais le président afghan, Ashraf Ghani, accuse les Talibans.

« Ils montrent qu’ils n’ont aucun intérêt à une solution pacifique à la crise actuelle. »

Selon lui, ce groupe fondamentaliste islamiste « intensifie sa guerre illégitime et sa violence ». De leurs côtés, les Talibans accusent l’État Islamique

Le porte-parole du secrétaire général des Nations-Unies António Guterres a immédiatement condamné « fermement l’horrible attaque menée aujourd’hui près d’une école à Kaboul, en Afghanistan, qui a tué et blessé de nombreux civils, dont de nombreuses filles ». Il a également souligné « l’urgence de mettre fin à la violence en Afghanistan et de parvenir à un règlement pacifique du conflit ».

Henrietta Fore, directrice générale de l’UNICEF, a rappelé que « la violence dans ou autour des écoles n’est jamais acceptable”. Elle l’affirme, “les enfants ne doivent jamais être la cible de violence ».

« Les écoles doivent être des havres de paix où les enfants peuvent jouer, apprendre et socialiser en toute sécurité. Les enfants ne doivent jamais être la cible de violence. L’UNICEF continue d’appeler toutes les parties au conflit à adhérer au droit international des droits de l’homme et au droit humanitaire et à assurer la sécurité et la protection de tous les enfants. »

Le Pape François a quant à lui condamné « une action inhumaine ». Il appelle à prier « pour leurs familles, et que Dieu accorde la paix à l’Afghanistan ».

Cette multiple explosion intervient alors que les troupes de l’OTAN, comme les troupes américaines, ont commencé à retirer leurs forces du pays. Mise en place en 2015, la Resolute Support Mission était en Aghnaistan « pour dispenser formation, conseils et assistance aux forces et aux institutions de sécurité afghanes ». « Les pays de l’OTAN et les pays partenaires continueront d’appuyer le processus de paix dirigé et pris en charge par les Afghans, qui est en cours », affirme l’OTAN, avant d’ajouter que « le retrait des troupes ne signifie pas la fin de notre relation avec l’Afghanistan, mais plutôt le début d’un nouveau chapitre ».

M.C.

Crédit image : timsimages.uk / Shutterstock.com


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